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07 nov. 2022
Les Français séduits par les petites villes
Une étude Leboncoin avec l’Ifop confirme l’attrait des Français pour s’installer dans les communes de moins de 20 000 habitants. Après les confinements successifs, et malgré un coût de l’énergie et des transports qui explose, les métropoles n’attirent plus, au bénéfice de plus petites communes.

Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône), Gières (Isère), Saint-Jean-de-Liversay (Charente-Maritime) ou encore Bouloires (Sarthe) illustrent le mieux cet attrait nouveau pour les petites villes (entre 2 et 20 000 habitants). L’étude porte sur les personnes qui ont déménagé depuis 2020, et compare leur ancienne commune de résidence et la nouvelle. 28 % vivaient dans ces petites communes avant leur déménagement, ils sont 34 % à y résider après, soit un gain de 6 points. Parallèlement, les métropoles chutent de 7 points (de 21 % à 14 %), les grandes et moyennes villes stagnent (15 %), tandis que les communes rurales augmentent de deux points (de 20 à 22 %). « Les vraies mobilités s’opèrent depuis les grandes métropoles qui sont saturées. Sur la période de l’étude, 30 % des gens qui vivaient en métropole ont déménagé vers une petite ville (18 %) ou une commune rurale (12 %). Cela montre que les gens sont à la recherche d’un cadre de vie plus humain », avance Aurélien Flament, directeur immobilier du Boncoin. 

Les zones périurbaines plébiscitées 

« On n’est pas sur un exode vers des villes isolées, mais plutôt sur des flux vers des petites communes périurbaines, non loin des zones d’emploi » abonde l’étude. En effet, la plupart des communes qui connaissent ce phénomène se situent à proximité, et surtout dans le bassin d’emploi, d’une métropole régionale. Et les villes les plus recherchées se situent sans surprise dans des régions dynamiques et attractives : Rhône-Alpes, PACA et le Grand Ouest.  

Cette demande très forte sur des territoires qui ont, par définition, une offre limitée a entraîné une hausse des prix et une certaine rareté des biens. Et pour Aurélien Flament, ça n’est qu’un début. « Avec les problèmes de financement pour les projets immobiliers, la construction de logements neufs en berne, ça contraint les gens à se déplacer. Il y a fort à parier que l’attractivité des petites villes va continuer à augmenter. » 

 

Source : Le Parisien / reproduction interdite 

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