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24 nov. 2022
La mobilité résidentielle des séniors évolue avec l’âge
Comment la mobilité résidentielle des seniors évolue-t-elle avec l'âge, au moment du départ à la retraite, mais aussi avec l'arrivée du grand âge et d'une éventuelle perte d'autonomie ? Une récente enquête de la Caisse des dépôts, basée sur les données démographiques de l’Insee, livre quelques enseignements.

Pour la plupart des jeunes retraités, en particulier pour les séniors les plus diplômés et ceux habitant en région parisienne, la retraite est l’occasion de quitter les grandes villes pour des communes moins denses. « Les seniors les plus diplômés habitent généralement dans les grandes villes. On assiste ainsi à une sorte de rééquilibrage vers les zones moins urbaines », explique Ronan Mahieu, directeur des études et statistiques à la direction des politiques sociales de la Caisse des Dépôts et auteur de l'étude. Les plus diplômés, et donc souvent aussi les plus aisés, plébiscitent les départements du sud de la France et du littoral.  

Accès aux soins et grand âge 

L’enquête révèle également que l’accès aux soins, avant l’âge de la dépendance, n’est pas un critère décisif. Cela change fortement après 85 ans, âge où la mobilité résidentielle s’envole à nouveau, avec de nombreuses entrées en établissements médicalisés, résidences séniors ou simplement vers un logement plus adapté. « Le décès d'un éventuel conjoint peut amener le survivant à déménager pour occuper un logement plus petit ou moins onéreux, se rapprocher de ses enfants, voire résider avec eux », précise l'étude. Pour cette tranche d’âge, les départements les plus attirants sont là les zones rurales, avec une capacité d’accueil en institution très élevée (Lozère, Haute-Loire), et les départements frontaliers des grandes agglomérations.  

« La perspective d'un report de l'âge de la retraite de 62 vers 64 pourrait décaler dans le temps cette mobilité résidentielle à l'approche de la retraite, une supposition qui demande à être confirmée », remarque Michel Yahiel directeur des politiques sociales à la Caisse des Dépôts. 

 

Source : Les Echos / reproduction interdite  

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