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24 nov. 2022
Les charges de copropriété tirées par le coût de l’énergie
Les charges de copropriété s’envolent ! C’est ce que conclue une étude de la FNAIM du Grand Paris, sur les charges 2021. Des dépenses supplémentaires pour les ménages, alors même que la conjoncture est compliquée, et qui impliquent moins de travaux, notamment de rénovation énergétique, lancés dans les copropriétés.

L’an dernier, avant même l’arrivée de l’inflation, et alors que la hausse des coûts de l’énergie était plus limitée, les charges de copropriété ont augmenté de près de 7%, pour atteindre 38€/m² assuré, 180€/mois en moyenne. L’énergie est le principal poste d’augmentation, +19%, et Olivier Princivalle, vice-président de la Fnaim du Grand Paris prévient, « Il faut s’attendre à une hausse bien plus élevée en 2022 car ce chiffre ne concerne pas toutes les copropriétés dont le contrat, qui arrivait à échéance, a été renégocié à la hausse ». Toutes les autres dépenses connaissent également des hausse, plus mesurées : +11% pour les ascenseurs, +7,6% pour l’eau ou encore +5,7% pour l’électricité ou les assurances. Les frais de personnels (gardien, personnel d’entretien, etc…) restent la principale dépense des copropriétaires parisiens, avec près de 570€ par lot.  

Un manque de trésorerie pour les copropriétés 

Si, pour l’instant, la hausse 2021 n’a pas entrainé d’augmentation des impayés, la situation devrait s’aggraver en 2022 et 2023. « Si l’hiver 2022 est rigoureux, beaucoup de copropriétés n’auront pas la trésorerie nécessaire pour faire face au paiement des factures, malgré le bouclier tarifaire pour celles qui en bénéficient car les remboursements sont souvent perçus avec un décalage de 5 mois, affirme Olivier Princivalle. Nous verrons les premiers signes dès mars 2023 avec la régularisation des charges. » En rognant le pouvoir d’achat des propriétaires, la hausse des charges complique également la réalisation de travaux de rénovation, pourtant nécessaires. La rénovation énergétique, priorité du gouvernement, risque ainsi de passer au second plan pour les propriétaires franciliens. « Ce n’est pas la priorité des copropriétaires. Les dispositifs sont peu incitatifs. Pour sortir du statut de passoire thermique, des travaux lourds s’imposent. Mais étant donné les contraintes architecturales et la complexité des travaux, sans parler de leur coût, beaucoup de copropriétés parisiennes ne pourront envisager des rénovations globales. » 

 

Source : Boursorama.com / reproduction interdite 

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