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30 nov. 2022
Le Pinel n’attire plus autant les investisseurs
Avec sa disparition annoncée, et surtout la réduction progressive de l’avantage fiscal à partir du 1er janvier prochain, le Pinel ne séduit plus les investisseurs. Selon les chiffres de la Fédération des Promoteurs Immobiliers, les ventes se sont effondrées de plus de 21% depuis janvier.

Cette désaffection peut étonner, alors que le Pinel était longtemps le produit de défiscalisation le plus couru, et alors que ce sont les derniers mois avant son rabotage. « En temps normal, il devrait y avoir un rush sur ce produit. C’est toujours comme cela, au moment de la fin d’un dispositif. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas », constate Benjamin Deneux, directeur général adjoint du cabinet de gestion de patrimoine Theseis. 

Des prix élevés et une pénurie de biens 

Première cause de ces ventes en baisse, l’offre a quasi disparu. « Cela fait trois ans que le nombre de biens disponibles en catalogue baisse », confirme Mylène Chartrou, directrice générale de Stellium Immobilier. Ce qui se ressent sur les prix, déjà tirés à la hausse par le coût du foncier dans les grandes villes et par des coûts de construction qui ont explosé. Les taux de crédit, en forte augmentation, ont aussi exclu les plus petits investisseurs. Enfin, la conjoncture économique défavorable incite les investisseurs – à tort – à rester prudents. « Il y a un facteur psychologique évident. Ils gardent du cash car ils craignent, demain, de perdre de leur pouvoir d’achat. C’est vrai pour le Pinel, mais pour l’immobilier en général », indique Norbert Fanchon, président du Groupe Gambetta. 

Le recours au Pinel +, plus exigeant en matière de construction et donc également plus cher, pour conserver un avantage fiscal identique, ne devrait pas attirer à nouveau les investisseurs en nombre. Seule lueur d’espoir pour les professionnels, un aménagement du délai pour permettre de défiscaliser les achats enregistrés avant la fin de l’année, même s’ils seront régularisés début 2023. « On le demande avec insistance auprès des pouvoirs publics. On a bon espoir d’obtenir un assouplissement de ce délai », indique Benjamin Deneux. D’autant que la fin d’année est traditionnellement une période faste en matière de défiscalisation.  

 

Source : Le Figaro / reproduction interdite  

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