Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

22 déc. 2022
International : l’immobilier européen résiste dans l’ensemble
Alors qu’en France, le marché de l’immobilier connaît un fort ralentissement après deux années de rebond, la situation chez nos voisins européens diffère, avec des situations nationales bien différentes. Tour d’horizon.

Au Royaume-Uni, le contrecoup de l’envolée des taux 

Les turbulences financières provoquées par l’éphémère Cabinet Liz Truss ont largement impacté le marché de l’immobilier. Dans une économie qui fonctionne majoritairement avec des crédits à taux variables, ceux-ci se sont envolés à l’automne, dépassant les 6%. Si la situation s’est depuis apaisée, les taux proposés restent au-delà des 4,5%. Conséquence : les prix de l’immobilier sont très clairement en baisse, après des années de croissance. Le site d’annonces Rightmove l’estime à 2,1% en décembre, quand l’indicateur de la banque Halifax a perdu 2,3% en novembre.  

Mais, selon Nationwide, la baisse n’a pas encore effacé la hausse de l’année dernière, et le marché reste aujourd’hui supérieur à ce qu’il était en janvier 2021. 

L’Allemagne, le coup d’arrêt 

Après douze ans de croissance folle, lors desquels les prix ont quasiment doublé, l’Allemagne connaît aujourd’hui un net ralentissement, semblable à celui que l’on connaît dans l’Hexagone. Comme en France, l’inflation ampute le pouvoir d’achat des ménages et les taux d’intérêt en hausse compliquent les choses pour le marché immobilier.  

Pour autant, les prix dans l’ancien résistent et, s’ils montrent un recul sur les derniers mois, la hausse reste de 6,1% sur un an. Résultat, les transactions sont en baisse, de 20 à 30%, anticipe VDP. Et le marché locatif profite de cette tension, avec une hausse des loyers de 5,8% au troisième trimestre.  

En Italie, l’immobilier comme valeur refuge 

L’immobilier italien résiste bien à la crise. En effet, dans un pays où près de trois quarts des ménages sont propriétaires de leur logement, le marché immobilier dépend directement presque exclusivement du nombre de transactions. En 2020, année covid, les prix s’étaient contractés d’un peu plus de 2% ; le rebond qui a suivi a entrainé une hausse des prix. En 2022, les transactions sont en légère baisse après une année 2020 record, mais l’augmentation des prix sur l’année sera de 2 à 4%. D’autant que la croissance du marché locatif se poursuit : au premier semestre, les achats d’investissement ont bondi de 16,8%.  

L’Espagne récupère toujours de la bulle immobilière 

Très touchée il y a 15 ans par l’explosion d’une bulle immobilière, l’Espagne a retrouvé un volume de transactions semblable à celui de 2007. Mais, aujourd’hui, le marché est assaini et les ménages ne sont pas surendettés. Côté prix, le ralentissement devrait être moins intense qu’ailleurs en Europe, car les prix partent de plus bas. Ils sont toujours très inférieurs (de près d’un tiers) au niveau précédant la bulle et, à l’exception de Madrid, Barcelone ou Malaga, restent raisonnables. Le secteur anticipe une baisse modérée en 2023, de l’ordre de 3%.  

 

Source : Les Échos / reproduction interdite 

haut de la page