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13 jan. 2023
Taux d’usure  : vers une actualisation mensuelle  ?
A la surprise générale, la Banque de France convie ce mercredi l’ensemble des acteurs du crédit immobilier pour « une réunion de consultation sur la mensualisation temporaire du calcul des taux d’usure ». Un changement de ton bienvenu du côté de l’institution, qui niait depuis des mois les problèmes du marché du crédit.

On croyait le dossier du taux d’usure passé au second plan, ce n’est finalement pas le cas, et la mobilisation exceptionnelle des courtiers semble avoir fonctionné. Après la revalorisation au 1er janvier classique, trimestrielle, du taux d’usure à 3,57% pour les prêts immobiliers à 20 ans, les prochaines réévaluations pourraient être plus fréquentes. C’est l’une des demandes principales des courtiers depuis de longs mois, et le ministre Bruno Le Maire s’était dit à plusieurs reprises préoccupé par le dossier. 

Des divergences d’opinion persistantes 

Mais ce premier pas de la Banque de France ne signifie pas la fin de la brouille avec les professionnels du secteur, alors qu’elle ne partage toujours pas leur constat. Ainsi, selon les courtiers, la revalorisation de janvier a d’ores et déjà été effacée par les nouvelles grilles, alors que les taux de refinancement des banques continuent d’augmenter. « Il faut agir vite, c’est le premier semestre qui est en jeu », plaide Estelle Laurent de Credixia.  

A l’inverse, la Banque de France persiste et signe dans sa défense des mécanismes en place et de sa méthode. « Le taux d’usure n’a pas empêché de faire 218 milliards de nouveaux prêts cette année », analysait la semaine dernière Marie-Laure Barut-Etherington, directrice générale adjointe à la direction des statistiques, études et international. Selon l’institution, le ralentissement de la production de crédit n’est dû qu’à la hausse des taux, et à un attentisme des acheteurs. Et de continuer de nier une collecte bien trop lente des données auprès des banques. 
 
Selon les courtiers, alors que le débat des 6 derniers mois se poursuit, c’est entre 10 et 40% des emprunteurs qui sont aujourd’hui exclus du marché du crédit.  

 

Source : Le Parisien / reproduction interdite  

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