Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

18 jan. 2023
L’immobilier de bureaux stoppé par les taux d’intérêt
Après une année 2021 sous le signe du covid et du télétravail, 2022 était partie sur un très bon rythme. Avant d’être stoppée par la remontée des crédits, et un 4e semestre où le marché a connu une « dégringolade » des investissements.

Sur l’année 2022, le bilan est relativement bon pour l’immobilier de bureaux. Notamment pour Paris, alors que « tous les jours, de grandes sociétés annoncent qu’elles viennent s’implanter dans la capitale. La semaine dernière, c’est Arcelor Mittal qui a fait savoir qu’elle quittait Saint-Denis pour le IXème arrondissement » déclare ainsi le président France de Knight Frank, Vincent Bollaert. La capitale reste selon les professionnels un marché relativement « endogène », c’est-à-dire que les locataires restent à Paris. Pour les plus grandes surfaces, certains occupants changent de communes, mais sans jamais s’éloigner. Ainsi, 27% des transactions supérieures à 5 000 m² sont sur un marché « limitrophe », de la Défense vers Neuilly par exemple. L’entrée en vigueur du décret tertiaire, qui impose aux occupants et propriétaires de réduire leurs consommations d’énergie a également changé les attentes du marché. « Le risque climatique est un puissant moteur qui fait évoluer les critères de recherche », assure la présidente France de Cushman & Wakefield, Barbara Koreniouguine.  

Un dernier trimestre catastrophique 

« La montée des taux d’intérêt a mis toutes les transactions au congélateur » pointe Vincent Bollaert. Et difficile de lui donner tort, tant les investissements dans l’immobilier de bureaux se sont arrêtés, avec une baisse de moitié par rapport au 4e trimestre 2021. L’inflation, les taux de crédit et l’incertitude économique et géopolitique ont ainsi conduit à un certain attentisme, tant des investisseurs que des locataires.  

Pour autant, la profession se montre confiante pour 2023. En effet, 70% des baux arrivent à échéance, les touristes sont de retour, et les travaux dans la capitale devraient se terminer, dans la perspective des Jeux 2024.  

 

Source : La Tribune / reproduction interdite 

haut de la page