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16 fév. 2023
Polémique, les logements de moins de 2 mètres sous plafond ouverts à la location  ?
Aujourd’hui impropres à la location, car trop basses de plafond, de nombreuses chambres de bonnes ou autres logements dans des cités de corons pourraient entrer sur le marché locatif. Au motif de lutter contre la pénurie de logements, ce décret abaisserait les standards pour un logement décent.

Depuis 2002, la norme est de 2m20 pour louer un logement. Mais un projet de décret examiné le 26 janvier dernier par le Conseil national de l’Habitat prévoit de diminuer ce plafond, l’abaissant à 1m80. Le projet de décret prévoit ainsi « En dessous de 2,20 mètres pour la pièce principale de 9 mètres carrés - ou d’un volume habitable au moins égal à 20 mètres cubes dont la hauteur est au minimum égale à 1,80 mètre - et de 2 mètres pour les autres parties du logement, la hauteur sous plafond constitue une impropriété. » En d’autres termes, un logement de 11,11 m² avec une hauteur sous plafond d’1m80 et un volume de 20 m3 pourrait être loué. 

Indignation des associations  

C’est une proposition qui suscite la colère des associations de droit au logement et des défenseurs des locataires. « Dernière nouveauté sur le front du logement : le gouvernement envisage d’autoriser des logements dont la hauteur sous plafond de la pièce principale serait de... 1,80 mètre !!! Contre 2,20 mètres jusqu’ici, il est encore temps de renoncer ! », s’insurge sur Twitter Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre. « Certes, on ne parle que d’un nombre restreint de chambres de bonnes parisiennes ou de cités de corons dans le Nord, ajoute-t-il, mais le signal est désastreux. »  

Le timing est particulièrement compliqué pour une telle décision, arrivant quelque jour après la publication du 27e rapport annuel sur « l’État du mal-logement en France », publié par la Fondation Abbé Pierre, qui se conclut de manière alarmiste. L’étude dénombre ainsi 4 millions de personnes « non ou mal logées » et 14,6 millions d’individus, soit un Français sur 5, fragilisés « par la crise du logement » 

 

Source : le Figaro / reproduction interdite  

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