Comprendre l'immobilier

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30 mar. 2023
Évolution des loyers en 2022, le baromètre national
En moyenne, les loyers ont peu augmenté l’an dernier, selon l’Observatoire des loyers du parc privé (réalisé par l’institut Clameur). Pour autant, ce chiffre cache des disparités et les variations restent importantes en fonction des villes. Tour d’horizon.

+1,4% (à 13,91 €/m²) pour les appartements, et +1,21% (11,92 €/m²) pour les maisons. L’augmentation moyenne des loyers en 2022 reste raisonnable, dans la moyenne des 5 dernières années et surtout très en deçà de l’inflation, qui dépasse les 6% sur un an. Pour Jean-Michel Camizon, président de l’institut, « les mécanismes de contrôle, l’encadrement dans certaines villes et le plafonnement de l’indice de référence des loyers (IRL) à 3,5 %, ont bien joué leur rôle et évité une explosion des montants ». 

Des disparités importantes entre marchés  

La ville, mais aussi la typologie des logements conduisent toutefois à des variations bien plus importantes. Aussi, les studios, plus accessibles pour les étudiants et jeunes actifs, sont les biens qui présentent la plus forte augmentation de loyer. Avec un record à Brest (+11,73% en 2022, 14,27 €/m²) et Avignon (+11,49%, 16,71 €/m²), talonnées par Chambéry, Saint-Étienne et Montauban, qui voient les loyers augmenter d’environ 9% en douze mois. « Nous avons de moins en moins de logements à louer, peu de constructions neuves et de plus en plus de demandes d’étudiants qui viennent des quatre coins de la France, précise Thomas Guermeur, chargé des locations à l’agence ABC Immobilier à Brest. Dès qu’une annonce paraît, on est noyé sous les emails et les appels et ça part souvent dans la journée. » À Avignon, différentes causes, mais mêmes conséquences : « 80 % des studios sont situés dans le centre historique, où la demande est toujours très importante avec des loyers qui augmentent doucement, mais constamment en même temps que leur valeur patrimoniale, indique Jacky Moulin, responsable de la gestion locative à l’agence Laforêt Carnot. En plus, nous ne sommes pas une ville de colocations, les étudiants préfèrent avoir chacun leur studio plutôt que de vivre pour le même prix sous le même toit. » Enfin, toutes typologies confondues, Chambéry et Saint-Étienne souffrent (ou bénéficient, selon le point de vue) de leur situation géographique, comme marché de report respectivement d’Annecy et de Lyon.  

À l’autre extrême, Amiens (-7,31% à 13,61 €/m²) et Narbonne (-7,09%, 14,12 €/m²) affichent les plus fortes baisses de loyers en 2022. Et si la chute n’est pas encore totale, « nous l’anticipons en revanche pour 2023, car il y a moins d’acquisitions, le marché se détend et le pouvoir d’achat des locataires est plus serré, surtout sur les T3 et les biens plus anciens, moins qualitatifs », analyse Romain Hecquet, gérant du Cabinet immobilier amiénois. 

 

Source : Le Parisien / reproduction interdite  

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