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30 mar. 2023
En Île-de-France, toujours plus de logements neufs, mais plus petits
En dix ans, la région capitale a largement augmenté sa production de logements neufs. Mais l’étude de l’Institut Paris Région, l’agence d’urbanisme d’Île-de-France, publiée ce mercredi, révèle également que ces logements ont perdu 9 m² dans la dernière décennie.

La construction de logements neufs a progressé de moitié en Île-de-France entre 2011 et 2020, et est passée de 420 000 à 660 000 mises en chantier, selon l’IPR. Avec 60 000 sur l’année 2022, elles restent cependant en deçà de l'objectif législatif de production de 70 000 logements par an. Dans le détail, on observe un recul de la construction de maisons (-9%), mais une explosion de celle des appartements (+78%). Les résidences destinées aux étudiants ou aux personnes âgées se sont aussi développées, leur nombre étant multiplié par 2,5 en 10 ans. Enfin, « à structure de logement constante, la superficie moyenne des logements neufs a perdu 9 m² », observe l’étude.  

Réhabilitation et consommation foncière en baisse 

Ces constructions sont particulièrement fortes en petite couronne, qui se densifie de plus en plus. La Seine-Saint-Denis arrive ainsi en tête des départements bâtisseurs. Plus loin, en grande couronne, on observe une nécessité de « réaménager des quartiers sortis de terre dans les années 1960 et 1970 », et le lancement de grands projets, tels que sur le plateau de Saclay.  

On observe également une consommation foncière en baisse, malgré ce rythme élevé de construction. 765 hectares par an sont ainsi mobilisés pour produire du logement neuf aujourd'hui, contre 1 075 entre 2001 et 2005. Preuve d’un nombre toujours plus important d’opérations de renouvellement urbain.  
 
Malgré cette accélération de la construction neuve, le rythme est toujours insuffisant pour répondre à la demande, notamment de logements sociaux. Et l'offre neuve s'avère toujours « plus onéreuse que le parc existant », et la « captation de logements par de nouveaux usages (résidences secondaires, locations saisonnières, pied-à-terre) freine l'augmentation du parc occupé ». 

 

Source : Capital / reproduction interdite  

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