Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

28 sep. 2020
Résumé presse de l'actualité immobilière du 25 septembre
1 - Mouvement des « gilets jaunes », grève des transports et désormais crise sanitaire : le point sur la situation des commerces parisiens 2 - Les professionnels de l’immobilier s'engagent : trois ans pour rénover 50 000 copropriétés

1 - Mouvement des « gilets jaunes », grève des transports et désormais crise sanitaire : le point sur la situation des commerces parisiens 

Depuis 2018, les commerces parisiens doivent relever de nombreux défis. Dernièrement, la période de confinement et la fermeture des magasins non-essentiels ont impacté le secteur des commerces. Parallèlement la baisse du nombre de touristes dans la capitale et l’essor du télétravail ont modifié les modes de consommation. 

Edouard Lefebvre, le délégué général du comité des Champs-Elysées, explique à l'AFP. "Le 8e, c'est 37.000 habitants pour 190.000 salariés, et l'évolution de la façon de travailler fait qu'on a une clientèle quotidienne non-résidente bien moins présente dans les enseignes » 

 

Néanmoins, Knight Frank, spécialiste de l'Immobilier d'Entreprise en France et à l'international, observe dans sa dernière étude sur le commerce qu’à la fin du confinement, la réouverture progressive des magasins a été rapidement suivie d’un rebond de la consommation. Celle-ci a même retrouvé en juin un niveau quasi normal, même si la reprise a été très inégale, certaines catégories de produits bénéficiant d’un rebond important (équipement du foyer) quand d’autres ont connu un redémarrage bien plus poussif (habillement). En effet, tous les secteurs ne sont pas égaux « La baisse des ouvertures de boutiques de luxe permet de mesurer le choc lié à l'épidémie de Covid-19 », remarque Antoine Salmon, Directeur du département Commerces locatif chez Knight Frank France. « Avec 34 inaugurations en 2019 à Paris contre 46 en 2018, celles-ci avaient déjà nettement diminué l'an passé" dans la foulée du mouvement des Gilets jaunes. Et "en 2020, seules 12 ont pour l'instant été recensées ». 

Et, « Paris centre a plus souffert que la province et la périphérie, parce que les gens télétravaillent, sont partis se confiner et certains ne sont pas revenus », indiquait mi – septembre Amandine De Souza la directrice du Bazar de l'Hôtel de Ville (BHV). 

 

Pour pallier ces difficultés, la Mairie de Paris a mis en place certaines mesures avec notamment un allégement de charges et certaines exonérations de redevances.  

« Il y a un phénomène de société qui est en cours »estime pour sa part Edouard Lefebvre« Comme dans toute crise, on observe un phénomène très conjoncturel, cette fermeture soudaine, qui se transforme en phénomène structurel, qui va demander à beaucoup de "se réinventer" ».  


2 - Les professionnels de l’immobilier s'engagent : trois ans pour rénover 50 000 copropriétés
 

  

Dans une lettre ouverte adressée à la ministre de la transition énergétique, la FNAIM, l’UNIS et PLURIENCE réclament des mesures complémentaires pour la mise en œuvre concrète de la rénovation énergétique. 

Malgré les décisions prises par le gouvernement en faveur de la rénovation énergétique des copropriétés dans le plan de relance, qu’ils saluent, les représentants des professionnels de l’immobilier demandent à présent la reconnaissance du rôle sociétal du syndic dans la conduite de la rénovation énergétique. « L’heure est venue de montrer leur capacité à jouer leur rôle de tiers de confiance en la matière. Nous y sommes prêts. » ont-ils déclaré dans une lettre ouverte à la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon. 

Pour démontrer leur volonté d’être acteurs de cette transition, les trois organismes annoncent le lancement de 50 000 chantiers de rénovation de copropriétés dans les trois prochaines années. Pour relever ce défi audacieux, le groupement de professionnels émet plusieurs demandes auprès du gouvernement. 

Déléguer au conseil syndical 

Première requête de cette lettre ouverte : déléguer au conseil syndical la décision de faire réaliser les Diagnostic Techniques Globaux. 

La réalisation du DTG peut être décidée de façon anticipée par le conseil syndical depuis l’ordonnance du 30 octobre 2019 et doit, selon ces organismes, faire partie des financements pris en charge par MaPrimeRénov. Le diagnostic devra comprendre une simulation de la subvention ainsi que le budget travaux. 

Plan de travaux quinquennal. 

Rejetée l’année dernière, l’obligation pour les copropriétés de dessiner un plan de travaux sur dix ans et de cotiser sur cette base à un fonds dédié pourrait-elle voir le jour sous un modèle quinquennal ? C’est en tout cas ce qu’attendent ces organisations : « Le DTG permettra d’établir nos plans pluriannuels de travaux. (…) Il aura surtout force de certification dans la durée, pour le maintien et la pérennité des aides de l’état qui auront présidé à la prise de la décision des travaux. » 

Simplifier le dispositif MaPrimeRénov 

Pour simplifier et rendre plus lisible MaPrimeRénov, la FNAIM, l’UNIS et PLURIENCE demandent que celle-ci soit allouée directement aux syndicats de copropriétaires éligibles, selon un objectif de résultat énergétique dans la rénovation globale votée, en ne prenant pas compte des revenus individuels. Ainsi, elle pourra être directement comptabilisée par le syndic dans le plan de financement du projet. Celui-ci pourra calculer en connaissance de cause la part à charge résiduelle pour chaque copropriétaire. 

Allonger les délais 

Dernière demande exprimée par les représentants des professionnels de l’immobilier, la pérennisation sur cinq ans des engagements en matière de rénovation énergétique, tels que MaPrimeRénov’ et les CEE. 

Emmanuelle Wargon a très rapidement réagi à cette lettre ouverte en félicitant l’ensemble des acteurs pour ce « signal fort envoyé en faveur de la rénovation énergétique des copropriétés ». 

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