Comprendre l'immobilier

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30 avr. 2023
Que faire de nos anciens centres commerciaux désaffectés ?
Les années 60 et 70 ont vu ces ensembles se multiplier, mais depuis plusieurs décennies la mode n’est plus franchement aux centres commerciaux de quartier, au pied de grands immeubles. Remplacés par le modèle des hypermarchés, toujours plus grands et éloignés des commerces de proximité, nombre d’entre eux sont aujourd’hui à l’abandon et nécessitent de grandes opérations de rénovation urbaine.
Le commerce attire moins les promoteurs. C’est le constat de l’Institut Paris Région (IPR), spécialiste de l’aménagement et de l’urbanisme en Île-de-France, qui avait recensé 123 projets en 2017, totalisant 2,2 millions de mètres carrés de surface plancher, contre « seulement » 79 en 2022, représentant 1,2 million de mètres carrés. 

Cause de l’abandon de ces centres commerciaux : la concurrence, mais aussi les changements des modes de consommation et la paupérisation de la clientèle. « La copropriété commerciale est l’un des drames de ces centres commerciaux, c’est avant tout ça qui explique leur dégradation, juge Nicolas Samsoen, maire UDI de Massy. L’intérêt du propriétaire unique, c’est d’avoir quelqu’un qui a une vision d’ensemble, qui s’inquiète et s’assure de sa pérennité globale, de la diversité commerciale, en un mot de son attractivité. » 

En Ile-de-France, les opérations de rénovation se multiplient, notamment soutenues par l’ANRU. C’est ainsi le cas à Noisy-le-Grand, Choisy-le-Roi, Boissy-Saint-Léger ou Alfortville. A Massy, Super-Centre-Paris-Sud, depuis rebaptisé les Franciades, présenté comme le plus grand centre commercial de France à son inauguration le 13 mai 1965, va lui aussi enfin disparaître, permettant de récupérer quelques 8 000 m² de foncier. « On aura perdu cinq ans, mais on va y arriver », confie Nicolas Samsoen, évoquant « moult péripéties judiciaires. » Ces opérations ne font pas forcément l’unanimité parmi les habitants et les commerçants, expropriés. Pour autant, bien souvent l’ensemble des parties concèdent un i besoin de rénovation.   

 

Source : Le Parisien / reproduction interdite  

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