Comprendre l'immobilier

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18 mai 2023
Immobilier : 8 chiffres pour comprendre la crise du logement
Les chiffres clés de la crise du logement, alors que le gouvernement doit dévoiler mardi prochain, une vingtaine de propositions tirées des travaux du Conseil national de la refondation (CNR).
Un taux de crédit immobilier proposé par les banques de 3,20% en avril 2023, soit plus de deux points par rapport à fin 2021, avec pour conséquence principale une chute du pouvoir d'achat des ménages, soit en moyenne une perte de capacité d’emprunt de 10% par point de hausse de taux. A cela, s’ajoute un taux d’usure jugé trop faible, excluant de nombreux ménages. Pour preuve, selon la Banque de France, la production de crédits est en net recul ces derniers mois et a même atteint en mars 2023 son plus bas niveau depuis 2015.   

Des prix en baisse de 0,6% sur un mois en avril 2023 (Meilleurs Agents). Le mouvement baissier des prix atteint même 0,9% depuis le début de l’année dans les 10 plus grandes villes françaises. La plus grosse baisse est observable à Paris, avec –5,1% sur un an. 

Un volume mensuel de ventes en recul de 15% sur un an en mars 2023, avec pour causes principales, une forte inflation et une flambée des taux de crédit. Selon Meilleurs Agents, cette baisse devrait même s’accélérer en raison de multiples promesses de vente qui n’arriveront pas à se concrétiser devant notaire.  

Des délais de vente qui ont augmenté de 10% en un an. Avec des vendeurs qui éprouvent des difficultés à baisser le prix de leur bien pour coller à la réalité et un accès au financement plus difficile du côté des acheteurs, les délais de vente s’allongent, passant de 61 jours en avril 2022 à 67 jours en avril 2023.  

Le neuf dans la tourmente, avec un nombre de permis de construire accordés pour les constructions de maisons et d’appartements neufs en chute de 26,7% (sur le trimestre décembre 2022/février 2023 par rapport au même trimestre 2021-2022). Les raisons sont simples : un coût des chantiers qui a explosé (matières premières, prix de l’énergie... en hausse) ; une raréfaction du foncier ; un coût à l’achat devenu trop élevé par rapport à l’ancien pour des porteurs de projets déjà affaiblis par la hausse des taux. Un véritable effet ciseau, qui pourrait menacer jusqu’à 100 000 emplois d’ici fin 2024, selon la Fédération française du bâtiment. 

D’après l’Union sociale pour l’habitat (USH), 2,3 millions de ménages sont en attente aujourd’hui d’un logement social. Pour rappel, l’an passé, seuls 95 000 agréments de nouvelles constructions ont ainsi été accordés aux offices HLM, alors que l’objectif annuel fixé par l’exécutif est de 125 000. 

Une hausse des impayés de loyer dans les deux tiers des organismes HLM, en décembre 2022. Avec l’explosion des factures énergétiques, les ménages les plus modestes sont confrontés à de grandes difficultés financières et près de la moitié des bailleurs sociaux ont observé une augmentation de plus de 10% des impayés de plus de trois mois.  
Enfin, cette “bombe sociale” annoncée se traduit également par le chiffre de 330 000 sans domicile fixe recensé par la Fondation Abbé Pierre dans son dernier rapport sur le mal-logement, alors qu’en 2012 on comptait 143 000 individus confrontés à cette extrême précarité. 

Source : Capital/reproduction interdite 

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