Comprendre l'immobilier

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18 mai 2023
Les 3 nouvelles tendances du marché immobilier français 
Alors que les indicateurs du marché immobilier se dégradent, l'étude annuelle d'Optimhome en partenariat avec l'Ifop s’est intéressée à la manière dont les ménages français réagissent en matière de projets d'achat et de vente de leurs logements.

Au moment où le marché résidentiel semble sur le point de se retourner sous l'effet notamment de l'accès de plus en plus contraint des ménages au crédit immobilier, de leur perte de pouvoir d'achat face à l'inflation tenace et des prix encore très élevés dans certains territoires, voici les tendances qui remontent de cette étude.  

  1. Le budget alloué à l'achat immobilier augmente

L'enquête n'observe pas encore de baisse du nombre des projets immobiliers réalisés parmi les sondés. Ainsi, 24% des 25-65 ans déclarent avoir acheté au moins un bien au cours des 3 dernières années, un chiffre stable par rapport à la dernière enquête de mars 2022. Cette tendance s'inscrit dans la continuité de ce qui avait été observé entre 2019 et 2020. Dans le détail, les 25-34 ans sont surreprésentés parmi les acheteurs (35%) par rapport aux 36-49 ans (21%) et aux 50-65 ans (19%). 

En revanche, fait nouveau, qui traduit probablement la dégradation des conditions de financement de l'acquisition d'un logement - pour rappel plus de 80% des projets sont réalisés grâce à un emprunt bancaire - parmi ceux ayant acheté une résidence principale, le budget alloué à l'acquisition du bien augmente significativement cette année. 

Le frein sur l'emprunt menace directement les projets d'achats : 6 potentiels futurs acquéreurs sur 10 reconnaissent que le durcissement des conditions d'octroi d'un crédit par les banques, la hausse des taux d'intérêt pratiquée et l'inflation généralisée les conduisent à reporter leur projet d'achat. 

  1. L’effet passoire thermique se confirme

70% des sondés jugent le contexte économique et politique actuel peu favorable à l'achat immobilier. Ils sont même 22% à déclarer qu'il ne l'est « pas du tout ». En même temps, si les prix baissaient, 69 % déclarent être prêts à accélérer leur projet d'achat. 

De ce point de vue, les obligations de rénovation énergétique des logements constitueraient aussi un facteur d'accélération de l'achat pour 52% des interrogés. D'ailleurs, remarque l'enquête, 56% des propriétaires seraient susceptibles de hâter leur projet de vente en raison du durcissement des règles relatives au diagnostic de performance énergétique (DPE) ; la possibilité de voir leur bien se dévaluer les pousse à vendre plus rapidement. 
En outre, si la moitié des Français sondés ne se sent pas suffisamment informée au sujet du DPE, les futurs acquéreurs et les propriétaires d'un bien le sont majoritairement.  

Pour réaliser des économies sur l'acquisition du logement, 53% des personnes interrogées prévoyant d'acheter au moins un bien au cours des 24 prochains mois se disent prêts à acheter un bien classé F ou G en termes de performance énergétique, dont 17% « oui, tout à fait », quitte à réaliser des travaux par la suite. 

  1. Le télétravail : un phénomène qui prend de l’ampleur

Autre enseignement de l'enquête Optimhome/Ifop, la montée en puissance du télétravail depuis 2020 impacte fortement les critères de recherche pour l'acquisition d'une résidence principale. Ainsi, pour ceux qui prévoient d'acheter et qui font du télétravail, la couverture réseau (fibre et internet) s'affirme comme le critère qui a le plus pris d'importance (75% des réponses), devant la performance énergétique, la localisation, la surface, l'accessibilité et la proximité d'un moyen de transport. 

Toutes les typologies d'acheteurs ne sont naturellement pas concernées par l'effet télétravail. L'étude explique que le phénomène concerne essentiellement les urbains, les cadres et les plus jeunes. 

Source : lesechos.fr / Reproduction interdite 

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