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6 nov. 17

Hausse des taux de crédit immobilier, une tendance de fond

En octobre, les taux ont continué leurs progressions. Les crédits actés définitivement le mois dernier ont atteint 0,92% sur 10 ans, 1,28% sur 15 ans, 1,45% sur 20 ans et 1,77% sur 25 ans, en hausse de 0,02 à 0,17% par rapport à septembre.
En octobre, les taux ont continué leurs progressions. Les crédits actés définitivement le mois dernier ont atteint 0,92% sur 10 ans, 1,28% sur 15 ans, 1,45% sur 20 ans et 1,77% sur 25 ans, en hausse de 0,02 à 0,17% par rapport à septembre. «  La hausse des taux débutée il y a un an se poursuit, de façon limitée mais constante », indique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.
 
Demande en baisse, une bonne nouvelle pour les emprunteurs
Pour le mois de novembre, les emprunteurs profiteront cependant d’une légère baisse des conditions de crédit, et ce pour toute les durées. En effet, la demande de crédit est en forte baisse, obligeant les banques à se faire une concurrence plus forte et rogner leurs marges pour attirer de nouveaux clients.
« S’ajoute également la disparition progressive des profils les plus fragiles, permettant ainsi aux banques de proposer des conditions plus alléchantes à des emprunteurs jugés moins risqués », précise Philippe Taboret.
Ainsi les barèmes des banques sont en baisse pour novembre. Les meilleurs taux négociés par Cafpi s’établissent ainsi à 0,80% sur 10 ans, 1,15 % sur 15 ans, 1,20% sur 20 ans et 1,55 sur 25 ans.
 
Un simple épiphénomène
« Mais il ne faut pas s’y tromper, la tendance reste à la hausse », insiste Philippe Taboret. D’ailleurs, en se désengageant un peu plus du rachat de dettes souveraines, la BCE a clairement signifié que la reprise économique est en cours, et que le retour de l’inflation la conduira à relever son taux directeur, faisant mécaniquement augmenter les taux de crédit immobilier.
Cette hausse devrait rester limitée, car si la conjoncture s’améliore les indicateurs progressent doucement.
 
Qu’espérer pour 2018 ?
Pour le 1er semestre 2018, on peut s’attendre à  franchir la barre des 2% en taux fixe sur 20 ans. Les mesures prises par le gouvernement pourraient également conduire à accélérer l’exclusion des ménages les plus fragiles de l’accession à la propriété. « La disparition programmée des APL Accession pourrait être un nouveau coup dur porté aux ménages modestes, en plein hausse des taux, et des prix », confie Philippe Taboret. Mais le gouvernement semble être ouvert au retour de ce dispositif. Le PTZ, même s’il a été modifié, a également été prolongé pour 4 ans. « Si le gouvernement prend pleinement conscience que certaines aides sont utiles au marché, la primo-accession restera importante l’an prochain. C’est primordial, car les primo-accédants sont le moteur du marché immobilier », conclut-il.