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7 déc. 20

Une année 2020 compliquée pour tous les intermédiaires en opérations bancaires

La crise sanitaire n’aura pas épargné l’activité des intermédiaires en opérations bancaires, courtiers comme mandataires. L’APIC (Association Professionnelle des Intermédiaires en Crédits) a réalisé un sondage* auprès de ses adhérents pour recenser comment les professionnels du secteur ont réagi face à cette situation particulière.

Un impact notable sur l’activité



Selon le sondage, en 2020, plus de la moitié des professionnels ont subi une baisse d’activité de plus de 25 % et pour 14% cette baisse d’activité est supérieure à 50%.

« Notre activité en 2020 aura été fortement impactée par la crise sanitaire et par les choix des banques. D’une part, les confinements ont mis en pause de nombreux projets immobiliers, notamment auprès de la clientèle la plus demandeuse d’accompagnement dans leur projet, faisant baisser le volume de dossiers traités. D’autre part, certaines banques ont fait le choix de court-circuiter l’étude des crédits immobiliers, parfois au prix d’un allongement notable des délais de réponse, accentuant la baisse de chiffre d’affaires des courtiers et mandataires », commente Bruno Rouleau, Président de l’APIC.

Les solutions pour faire face à cette crise



Afin de faire face à la baisse d’activité, près de deux tiers des professionnels ont eu recours au chômage partiel afin de conserver le personnel formé. « Malgré les aides de l’Etat, qui ont permis à un grand nombre de limiter la casse, près d’un tiers de nos adhérents ont dû procéder à des réductions d’effectifs, notamment dans les structures les plus modestes, en raison de la baisse décalée d’activité du fait du cycle de production des crédits », explique Bruno Rouleau.


L’arrivée de la Covid-19 a perturbé l’ensemble de l’économie française, poussant les sociétés à s’adapter pour ne pas fermer boutique. Près de la moitié des courtiers et mandataires ont diversifié leur chiffre d’affaires en proposant de nouveaux produits, tels que le crédit professionnel, le crédit conso, le rachat de crédit, l’assurance de prêt et autres assurances, le conseil en gestion de patrimoine, la vente de neuf…

Par ailleurs, si certains n’étaient pas encore digitalisés, la crise sanitaire a mis en lumière l’importance de pouvoir traiter les dossiers à distance, via des outils digitaux. Aujourd’hui près de 80% ont mis en place ces outils, contre seulement 35% avant la crise.

« La conjoncture actuelle a poussé nos adhérents à se diversifier et à se digitaliser. Nous devons poursuivre ces efforts de digitalisation qui vont accélérer la fluidité et la qualité des réponses auprès des clients, améliorer les échanges de données avec les banquiers, et permettre de concentrer le temps et les compétences sur le conseil et l’accompagnement des projets des clients », ajoute Bruno Rouleau.

 

Encore beaucoup d’incertitudes pour 2021

Sur la question de l’activité de crédit en 2021, plus de la moitié des professionnels estime qu’elle sera en baisse ou dans le meilleur des cas stable par rapport à 2020, et seulement 20% pensent qu’elle sera en hausse. « Il est primordial que le Gouvernement prenne les mesures nécessaires pour relancer l’économie et le secteur du logement, et redonner confiance aux Français. A l’APIC nous poursuivons nos démarches pour participer à cette relance économique et apporter des propositions concrètes », ajoute Bruno Rouleau. « Les mesures du PLF 2021, le sujet du taux d’usure, et le desserrement des conditions d’octroi de crédit par le HCSF, seront les éléments décideurs de la santé du marché pour l’année à venir », conclut-il.

 

* Sondage interne réalisé par l'APIC auprès de ses adhérents du 16 au 20 novembre 2020