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9 sep. 25
Démission du gouvernement : quelles conséquences sur le crédit immobilier ?
La démission de François Bayrou occupe le devant de la scène politique, mais elle n’a pas, à ce stade, de conséquence directe sur les conditions de crédit. Les marchés avaient déjà largement anticipé le risque de tensions : le pic à 3,50 % sur l’OAT 10 ans correspondait à une réaction préventive avant le vote de censure, et le reflux à 3,40 %, avec un spread revenu à 71 points de base, – c’est-à-dire l’écart de taux entre l’emprunt d’État français et le Bund allemand, valeur refuge de la zone euro – traduit une stabilisation temporaire.
« Aujourd’hui, les véritables catalyseurs pour les taux de crédit ne sont pas politiques, mais financiers », souligne Caroline Arnould, directrice générale de CAFPI. « La décision de Fitch, attendue vendredi, sera déterminante : un abaissement de la note de la France pourrait relancer la tension sur les taux. La réunion de la BCE jeudi est également clé : si les taux directeurs restent inchangés, cela conforterait la détente observée ces derniers jours. Enfin, la nomination d’un nouveau gouvernement – ou une dissolution – constituerait le principal déclencheur d’un éventuel mouvement de marché. »
En conclusion : pas d’impact majeur immédiat sur les taux de crédit, mais une incertitude latente qui pourrait ressurgir au gré des décisions politiques et financières de cette fin de semaine.