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Taxe GAFAM : le mirage d’une justice fiscale, la certitude d’un désastre économique
Une taxe pour les géants, payée par les petits
Lors de la première taxe, fixée à 3 %, j’avais déjà dénoncé cette aberration : derrière le discours vertueux, ce sont des milliers de TPE et PME françaises qui se retrouvent à financer, indirectement, un impôt censé viser les multinationales.
Prenons un exemple concret. Aujourd’hui, avec la taxe actuelle, une facture publicitaire Google de 947 € passe à 975 €. Demain, avec un taux porté à 6 %, cette même facture grimpera à 1 004 €.
Sur l’année 2025, cette hausse représente déjà 15 000 € de charges supplémentaires pour Imodirect. En 2026, avec la croissance que nous anticipons, elle atteindra au minimum 50 000 €.
Et Google ne s’en cache pas, puisque le libellé de la ligne de facture est « Coût d’exploitation réglementaire en France ».
Autrement dit, cet impôt « sur les géants du numérique » est en réalité supporté par les entreprises françaises. Un non-sens économique, et un contresens politique.
Face à ce nouveau coup porté à nos marges, deux options s’offrent à nous :
- répercuter tout ou partie de cette hausse sur nos clients, au risque d’alourdir encore le coût du logement pour les particuliers,
- ou l’absorber, en réduisant nos capacités d’investissement, d’embauche et d’innovation.
Dans les deux cas, c’est le tissu productif français qui paie la facture.
Une mesure hors sol, aux effets parfaitement prévisibles
En 2019, lors de la première mise en place de la taxe sur les services numériques, Google avait immédiatement ajusté ses tarifs publicitaires.
Les pouvoirs publics ne pouvaient donc ignorer que cette nouvelle hausse produirait le même effet — mais amplifié.
En croyant s’attaquer aux géants américains, le gouvernement frappe de plein fouet les entreprises françaises les plus exposées, celles qui, comme Imodirect, dépendent du numérique pour exister, se rendre visibles et se développer.
Présentée comme un acte de justice fiscale, cette mesure devient en réalité un instrument d’injustice économique.
Taxer les symboles ne crée pas de richesse
À force de vouloir « corriger » le capitalisme par la taxation, on finit par corriger la croissance elle-même.
Personne ne pleurera sur le sort des GAFAM ; mais à force de les viser sans jamais les atteindre, on finit par affaiblir ceux qui produisent encore quelque chose en France.
Les plateformes continueront d’afficher des bénéfices record.
Les entreprises françaises, elles, verront leurs marges se réduire encore un peu plus, et leurs capacités à investir, innover et recruter s’éroder.
Ce n’est pas une fatalité économique.
C’est un choix politique.
Et c’est, plus que jamais, le mauvais choix.

