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16 fév. 21

Nouveau DPE obligatoire : la FNAIM salue un outil plus fiable et plus lisible au service de la rénovation énergétique

Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement a précisé les grandes lignes du nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) -obligatoire lors d’une vente ou d’une mise en location d’un logement- qui sera applicable au 1er juillet 2021. Principal changement, l’estimation de la facture énergétique annuelle ainsi que celles des émissions de gaz à effet de serre vont figurer sur le diagnostic. La FNAIM décrypte ces annonces, particulièrement attendues par l’ensemble des professionnels de l’immobilier.
Un nouvel outil fiable pour les consommateurs
 
« Le nouveau DPE sera un outil plus fiable, au service des consommateurs » se réjouit    Jean-Marc TORROLLION, Président de la FNAIM, « La mise en place de ce nouveau diagnostic de performance énergétique correspond à une demande des professionnels. C’est essentiel au moment où vont être examinées des dispositions interdisant une location des logements les plus énergivores (DPE F et G à l’horizon 2028) et indispensable afin d’éviter les travaux de rénovation « inutiles ». »
 
« La fiabilisation est également une bonne nouvelle pour les copropriétés puisque le DPE, si le projet de loi Climat et résilience est adopté, sera pour elles collectif. » complète      Jean-Marc TORROLLION
 
Une méthode de calcul plus efficace ?
 
La méthode de calcul du DPE ne prendra plus en compte seulement la consommation d'énergie primaire (calculée en kilowattheure par mètre carré et par an), mais aussi les émissions de gaz à effet de serre liées à un logement (exprimées en kilogrammes de CO2 par mètre carré et par an).
 
Pour la FNAIM, les effets occasionnellement « pervers » du DPE en énergie primaire sont corrigés par l’introduction de ce « double seuil » (prise en compte de la consommation en énergie primaire et des émissions de gaz à effet de serre). « Cette méthode, plus fiable, s’appliquera de façon homogène à tous les logements. Les caractéristiques physiques du logement comme le bâti, la qualité de l'isolation, le type de fenêtres ou le système de chauffage seront mieux pris en compte » précise Jean-Marc TORROLLION, « Les DPE précédents pouvaient présenter des incohérences. Un logement mal isolé et chauffé au gaz ou au fioul était bien souvent mieux classé qu’un logement chauffé à l’électricité bénéficiant d’une meilleure isolation. Cet effet est corrigé par ce double seuil. »
 
La Fédération nationale de l’immobilier constate que la refonte du DPE n’engendrera pas une démultiplication du nombre de logements très énergivores, 4,8 millions de logements comptabilisés aujourd’hui. C’était un enjeu d’acceptabilité. « La classification en F ou G reflète pour les particuliers une dévalorisation de leur bien. Ce n’est pas anodin. »
 
Accompagner professionnels et consommateurs
 
La FNAIM s’est d’ores et déjà dotée d’outils, y compris de compétences en interne, afin d’accompagner ses adhérents pour qu’ils soient en capacité de guider les consommateurs dans les nouvelles obligations liées au DPE.
 
« Nous ne le cachons pas, ce nouveau DPE représente une transition, mais à la mesure du défi écologique qui s’impose plus globalement à l’immobilier. Ce nouveau DPE permettra de confirmer et peut-être d’accélérer la tendance de fond de ces dernières années en faisant augmenter la « valeur verte » dans les processus d’achat. Tout l’enjeu de la profession sera d’accompagner au mieux les consommateurs pour tenir compte de cette réalité et participer à l’effort nécessaire de rénovation énergétique du parc immobilier français » conclu Jean-Marc TORROLLION.