Contact médias : Carol Galivel - 01 41 05 02 02 - 06 09 05 48 63 – galivel@galivel.com

17 juil. 25

La 7ème édition des Assises Nationales du Logement et de la Ville, le rôle stratégique du forum pour les décideurs du secteur confirmé

Le 17 juin 2025, la Cité Internationale Universitaire de Paris a accueilli la 7ᵉ édition des Assises Nationales du Logement et de la Ville, confirmant une nouvelle fois la position incontournable de cet évènement pour les professionnels de l'habitat, de l’immobilier, de l’aménagement et des politiques urbaines. Près de 1 500 participants ont assisté à cette journée, témoignant de la mobilisation croissante des acteurs du secteur face aux défis actuels du logement. Élus, promoteurs, bailleurs sociaux, architectes, urbanistes, institutionnels et représentants de l’État s’y sont retrouvés pour débattre des grandes transitions à l’œuvre et partager leurs retours d’expérience.

 

Organisée autour d’une série de conférences thématiques et de tables rondes plénières, cette édition a permis d’aborder sans détour les principaux défis du moment : la crise du logement, de la construction, l’avenir incertain de MaPrimeRénov’, les tensions sur le foncier, ou encore la transformation des entrées de ville.

Réunis pour la table ronde d’ouverture des Assises Nationales du Logement et de la Ville, les grands représentants de la filière, Emmanuelle Cosse (USH), Pascal Boulanger (FPI), Loïc Cantin (FNAIM), Danielle Dubrac (UNIS), Christophe Millet (CNOA) et Daniel Cornalba (AMF), ont dressé un état des lieux lucide et réaliste. Si la nomination de Valérie Létard a été unanimement saluée pour son volontarisme, tous s’accordent sur un constat : le logement reste le grand oublié de l’agenda politique.

 

À un an des municipales, la profession prise dans un étau réglementaire et budgétaire s’inquiète du gel croissant des permis de construire et du désengagement des collectivités locales. À travers un dialogue franc, les intervenants ont appelé à une relance coordonnée, fondée sur des actes forts, une vision claire du rôle de chacun, et une simplification urgente du cadre d’action. L’heure n’est plus aux constats, mais à la mobilisation. Invité en tant que Grand Témoin de la table-ronde inaugurale, Olivier Sichel, qui s’exprimait pour la première fois depuis sa prise de fonction à la tête de la Caisse des Dépôts, a livré une analyse lucide et structurée des blocages actuels et des leviers à activer pour relancer durablement le logement en France.

 

 

Alors que MaPrimeRénov’ traverse une phase d’incertitude et que les contours de sa nouvelle mouture, attendue pour la rentrée, restent à définir, cette table ronde a réuni trois acteurs clés de la filière pour poser les bases d’une refonte ambitieuse. Simon Huffeteau (Ministère de la Transition écologique), Sabine Pauquay (Velux) et Thomas Burgos (GPCEE) ont partagé une conviction commune : seul un dialogue constructif entre dispositifs publics et mécanismes de marché permettra de restaurer la confiance et de soutenir durablement la dynamique de rénovation énergétique. Au cœur des échanges : l’articulation entre MaPrimeRénov’ et les CEE, la question de la soutenabilité budgétaire et les attentes fortes autour de la concertation à venir.

 

À l’heure où la transformation des zones commerciales en périphérie devient un enjeu stratégique pour réconcilier urbanisme, logement et commerce, cette table ronde a réuni des profils complémentaires : Paul-Roger Gontard (Ville d’Avignon), Kosta Kastrinidis (Banque des Territoires) et Christophe Rodriguez (IFPEB). Un échange sans détour sur l’état d’avancement des projets, les synergies à renforcer entre acteurs publics et privés, et les obstacles encore nombreux à lever. Au cœur des discussions : la nécessité d’imaginer des entrées de ville plus sobres, plus denses et plus désirables, où la mixité des usages redonne tout son sens à l’aménagement du territoire.

 

La journée a également été marquée par la présentation des résultats de l’enquête 2025 menée auprès des professionnels du secteur, révélant une préoccupation croissante quant à la complexité réglementaire, l’essoufflement des politiques publiques du logement, et les attentes fortes envers les collectivités locales à l’approche des municipales.


La journée s’est conclue par la remise des Grands Prix des Assises Nationales du Logement et de la Ville, venus saluer les quartiers les plus exemplaires en matière d’innovation et de durabilité. Un coup de projecteur mérité sur les projets qui façonnent dès aujourd’hui la ville de demain.

 

Des projets qui réinventent la ville : Parmi la quinzaine de projets finalistes, 3 lauréats :

 

Grand Prix du Jury – Meys : l’écoquartier de la Motte

À Meys, petit village du Rhône, l’écoquartier de la Motte incarne une revitalisation à taille humaine, pensée pour durer.

Ce projet exemplaire allie une école à faible consommation, des jardins partagés et six logements sociaux en bois à haute performance énergétique. Porté par une ambition écoresponsable et intergénérationnelle, il ancre pleinement son architecture et son mode de vie dans le paysage local.

 

Prix du Jury – Marseille : les Fabriques, sur la ZAC Littorale

Né d’une reconversion d’envergure d’une ancienne friche industrielle, le projet des Fabriques dessine à Marseille un nouvel art de vivre méditerranéen. Piloté par Euroméditerranée, l’écoquartier mêle logements, bureaux, commerces, écoles et espaces publics dans un ensemble à la fois durable, innovant et résolument tourné vers les usages de demain.

 

Mention spéciale du Jury – Albi : la reconversion de l’école Pasteur

À Albi, l’ancienne école Pasteur reprend vie sous l’impulsion de l’Atelier Arpent, fondé par François Gendre. Ce premier chantier du collectif Bellevilles donne naissance à huit logements (du T2 au T5) affichant des loyers 30 % inférieurs au marché. Deux années d’études, deux ans de travaux, et à l’arrivée : un modèle de reconversion ambitieuse, sociale et accessible.

 

Photos et replays des conférences disponibles sur demande.